melon, mildiou, bactériose, modèle, BSV
Des sources de résistance ont été mises en évidence chez plusieurs espèces de cucurbitacées dont le melon. Selon Dominique BLANCARD (site E-phytia), aucune variété de melon commercialisée en France n’est résistante au mildiou ou bactériose actuellement, même si des gradients de sensibilité différents ont été mis en évidence (résultats MELVARESI 2019-2021 et COCOMEL (2023-2026)). Ainsi pour ces bioagresseurs le levier variétal ne permet pas, à l’heure actuelle, de réduire voire de s’affranchir de leur impact sur les cultures.
Parmi les leviers permettant de limiter le nombre de traitements phytopharmaceutiques, il y a l’utilisation d’outils d’aide à la décision comme les modèles prédictifs et la détermination de seuils de risques. Une meilleure prédiction des risques permettrait de réduire, voire de supprimer, les traitements préventifs inutiles dans les périodes non favorables au développement des bioagresseurs et de positionner au mieux les traitements pour optimiser leur utilisation et éviter les pertes économiques que pourraient engendrer l’apparition de ces bioagresseurs. Dans un même temps, le positionnement d’une protection préventive (au bon moment) limite le recours aux solutions curatives nettement plus intensives en présence de foyers (mildiou notamment).
Pour le mildiou (Pseudoperonospora cubensis) : l’objectif est de proposer un nouveau modèle se basant sur celui existant (MILMEL®) et prenant en compte de nouveaux indicateurs, afin de le rendre plus fiable et utilisable dans tous les bassins. A partir des indicateurs (observations et données climatiques) définis au préalable, on souhaite pouvoir prédire l’apparition et l’évolution de la pression. La finalité du travail doit permettre de proposer via le BSV une meilleure analyse de risque mildiou, permettant aux conseillers et producteurs d’adapter les stratégies de lutte selon les prédictions, de mieux positionner les interventions si nécessaire et ainsi tendre a une réduction des interventions chimiques.
Pour la bactériose (Pseudomonas syringae pathovar aptata) : Des travaux précédents ont permis la définition de seuils de risque définis à partir de données météorologiques. L’objectif est de construire un outil opérationnel et ergonomique en mesure de prédire l’apparition et l’évolution de la pression de ce pathogène. La finalité étant la même que pour le mildiou, à savoir : permettre une meilleure analyse du risque bactériose aux rédacteurs du BSV et par conséquent aux conseillers et producteurs.