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ALTIZ

Evaluation de nouveaux leviers de lutte intégrée pour la gestion de l’altise sur les cultures du chou et de l’aubergine

Mots clés

Aubergine, altise, Epitrix hirtipennis, auxiliaires, piégeage, biocontrôle, plantes de service

Contexte et enjeux

La hausse du nombre de conversion des exploitations en agriculture biologique, la mise en place de cahier des charges « 0 résidus » couplés au retrait très récent de certains néonicotinoides imposent à la filière chou de trouver de nouvelles solutions techniques pour la gestion de l’altise, ravageur pouvant causer de forts dégâts sur la culture. Par ailleurs, sur aubergine, l’altise est un ravageur émergent arrivé récemment sur le territoire français pour lequel il est important de trouver rapidement des solutions de protection biologique intégrée. L’objectif de ce projet est d’évaluer (agronomiquement et économiquement) et de référencer des méthodes de gestion agroécologiques de l’altise en culture de choux et d’aubergines tels que le piégeage de masse, le biocontrôle, l’utilisation de mulch ou de plantes de service ainsi que de l’évitement (décalage des dates de plantation). L’évaluation de faisabilité des différents leviers étudiés permettra l’élaboration d’une stratégie globale de lutte intégrée transférable techniquement et économiquement aux exploitations. Ces nouveaux moyens de lutte devront répondre aux attentes sociétales liées à l’environnement et à la santé du consommateur et permettre aux filières de rester compétitives. Pour répondre à cet objectif les stations expérimentales de PLANETE Légumes, du Pôle Légumes Région Nord (PLRN), du GRAB, de l’APREL et de la Chambre Régionale d’Agriculture de Normandie vont mettre en place des essais en station ou en situation producteur sur 3 ans avec des leviers communs.

Description

Piégeage massif à l’aide de panneaux englués jaunes. Des panneaux englués de couleur jaune recouverts d’une glu sèche seront installés au-dessus des plantes afin d’étudier leur intérêt pour piéger massivement les altises et réduire les dégâts en culture. Différentes densités seront testées et comparées à un témoin sans piégeage de masse.
Plantes répulsives : plantation de plantes répulsives à proximité de la culture. Des observations hebdomadaires permettront de mettre en évidence leur intérêt pour repousser les altises grâce à une comparaison avec un témoin sans plantes répulsives.
Produits de biocontrôle et produits alternatifs (minéral et végétal) : intervention dès l’apparition des premiers adultes. Il sera nécessaire d’adapter les fréquences d’application et de coûts qui peuvent limiter leur potentielle utilisation. Objectif : évaluer la colonisation d’un témoin non traité et d’une référence chimique face aux applications réalisées.
Auxiliaires : il s’agira d’évaluer des applications de nématodes entomopathogènes pour réduire la population d’altises. Ce travail sera fait notamment sur aubergine grâce à des applications de l’auxiliaire au goutte à goutte pour permettre un effet sur les larves d’altises en comparaison avec un témoin.