Fraisier, Drosophila suzukii, spinosad, huiles essentielles
Les méthodes de protection des cultures en agriculture biologique reposent sur la prophylaxie en se basant sur une approche systémique en associant des méthodes permettant de pérenniser la production. Dans ce cadre, différents leviers de biocontrôle (produits phytopharmaceutiques, préparations naturelles peu préoccupantes, substances de bases, auxiliaires de cultures etc.) et de lutte physique peuvent être utilisés en combinaison avec l’adaptation des pratiques agronomiques et une réflexion sur le choix variétal.
Dans le cadre de la protection des cultures contre les ravageurs, le spinosad est une substance UAB qui est
utilisée dans de nombreuses productions (arboriculture, maraichage, viticulture, etc.). De plus cette substance active, initialement autorisée jusqu’en 2017, voit son approbation au niveau européen renouvelée tous les ans. Le rapport de l’EFSA de 2018 sur l’évaluation des risques associés au spinosad préconise la classification du spinosad en reprotoxique de catégorie 2 et demande la clarification du potentiel de perturbateur endocrinien du spinosad.
Si ce caractère perturbateur endocrinien venait à être confirmé, l’interdiction se ferait dans les 18 mois, et les
filières de productions de cerises et petits fruits biologiques seraient mises en difficulté dans leurs stratégies de lutte contre Drosophila suzukii en cas de forte pression. A ce jour la pression de ce ravageur est un frein à la conversion vers l’agriculture biologique notamment car les stratégies de lutte existantes sont très coûteuses.
Test d’huiles essentielles en répulsif pour lutter contre Drosophila suzukii. Cet essai conduit sur deux ans par l’APREL et par le GRAB porte sur le mélange d’huiles essentielles ail, clou de girofle et lemongrass. Les substances testées pourront être adaptées en fonction des premiers résultats d’essais.