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En 2023, le virus émergent ToLCNDV (Tomato Leaf Curl New Delhi Virus) a été à nouveau signalé dans les Bouches du Rhône sur des cultures de courgette de plein champ. Le premier signalement en France de ce virus date de 2020 avec 4 sites identifiés, puis il y a eu 4 cas déclarés en 2022. Ce virus a le statut d’organisme de quarantaine devant faire l’objet d’une lutte obligatoire au titre de la réglementation européenne relative à la santé des végétaux.

La souche de ToLCNDV présente en France semble plus adaptée aux Cucurbitacées qu’à la tomate. . Sur courgette, les symptômes de ce virus sont : les jeunes feuilles qui jaunissent, restent de petite taille et se recroquevillent, un blocage de la croissance et un gaufrage de l’épiderme des fruits (Figure 1).

Ce virus est transmis par l’aleurode Bemisia tabaci. Cet insecte piqueur suceur n’est généralement pas ou peu présent en début de saison, les populations s’installent dans les cultures à partir de la fin du printemps et se multiplient d’autant plus vite que les températures sont élevées. Cette espèce d’aleurode a besoin de plus de chaleur que Trialeurodes vaporariorum. 

Il n’existe pas de moyen curatif pour les infections virales des plantes. Pour éviter la propagation du ToLCNDV, la prévention est donc essentiellement basée sur : (1) l’utilisation de matériel végétal sain et (2) l’élimination des plantes malades ainsi que (3) le contrôle des populations de l’insecte vecteur. En condition d’importante pression virale, il semble que seule l’utilisation de variétés résistantes ou tolérantes permettra de maintenir la production.

L’APREL est partenaire du projet européen VIRTIGATION qui vise à développer les connaissances pour mieux contrôler et gérer les maladies virales émergentes causées par les begomovirus (TYLCV, ToLCNDV, transmis par les aleurodes) et les tobamovirus (ToBRFV, transmis par contact) sur les cucurbitacées et la tomate en Europe du Nord et dans le bassin méditerranéen